Nouvelles de l’Office Gemini Canadien

par Stéphanie Côté (CGO, NRC Herzberg / OGC, CNRC Herzberg)
(Cassiopeia – hivers 2020)

Réductions de données avec DRAGONS simplifiées

DRAGONS (Data Reduction for Astronomy from Gemini Observatory North and South) est le nouveau logiciel officiel de réduction de données en Python pour les instruments Gemini. La version actuelle n’est jusqu’à présent disponible que pour les modes d’imagerie. Nos collègues de l’Office Gemini américain ont développé des tutoriels de réduction de données pour DRAGONS ainsi que pour les progiciels Gemini IRAF. Le nouveau dépôt github pour DRAGONS contient des notebooks Jupyter, écrits à l’aide de l’API DRAGONS Python, avec des exemples de réduction de données pour les modes d’imagerie utilisant Flamingos2, GMOS, GSAOI et NIRI. Il existe également des fichiers d’aide approfondis avec des instructions détaillées sur la façon de télécharger les blocs-notes (notebooks), d’installer les progiciels Python nécessaires, de télécharger les données brutes à partir des archives de l’Observatoire Gemini et d’exécuter les procédures. Le dépôt Gemini/IRAF contient des exemples de scripts de réduction de données de spectroscopie à longue fente avec GMOS avec les CCD Hamamatsu et e2v. De nouveaux bloc-notes seront disponibles à mesure que de nouveaux modes de réduction des données seront inclus dans les prochaines mises à jour du logiciel DRAGONS. Vous trouverez tous les détails ici.

MAROON-X a un nouveau Calculateur de Temps d’Intégration

Maroon-X est un instrument visiteur de longue date à Gemini-Nord, il s’agit d’un spectrographe d’échelle à haute résolution (R ~ 80000) dans le domaine optique 500-920nm, monté sur banc et alimenté par fibres, conçu pour fournir des précisions de vitesses radiales de 1 m/s pour des naines M jusqu’à et au-delà de V = 16. Il dispose désormais d’un nouvel ITC (=Calculateur de Temps d’Intégration), qui peut calculer les comptes et le Signal-sur-Bruit en fonction de la longueur d’onde pour une magnitude, un type spectral et des conditions d’observation sélectionnés. Prochainement il fournira également (entre autres) des estimations des précisions de vitesses radiales! L’ITC est actuellement basé sur les données de mise en service de décembre 2019 qui ont été recalibrées avec les données plus récentes de mai et septembre 2020, et continuera à s’améliorer. Il est disponible ici.

Communiqués de presse canadiens récents

Le compagnon planétaire surprise d`une naine blanche

Le 14 septembre 2020, une équipe internationale d’astronomes dirigée par Andrew Vanderburg (Université du Wisconsin-Madison) et comprenant Lorne Nelson (Université Bishop’s), Bjorn Benneke et Patrick Dufour (Université de Montréal), a publié un article dans Nature présentant la première détection d’une exoplanète géante en orbite près d’une étoile naine blanche. Normalement, toute planète en orbite rapprochée serait engloutie par son étoile hôtesse pendant sa phase géante rouge, mais des planètes plus éloignées peuvent survivre à cette phase et rester en orbite autour de la naine blanche résultante. Certaines naines blanches montrent des preuves de matériaux rocheux flottant dans leurs atmosphères, dans des disques de débris chauds, ce qui a été interprété comme les débris de planètes rocheuses qui ont été dispersées vers l’intérieur et brisées par effets de marées. Pour la première fois, ils ont observé, grâce à GNIRS à Gemini-Nord, une planète de la taille de Jupiter, WD1856b, en orbite autour de la naine blanche WD1856 + 534, qui a survécu intacte dans ou près de la zone habitable de cette naine blanche. Cela peut nous laisser un mince espoir que notre système solaire pourrait survivre à la transition de notre Soleil en naine blanche dans quelques milliards d’années. Le communiqué de presse peut être trouvé ici et l’article Nature ici.

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