Le Canada annonce son intention de devenir membre à part entière du projet du SKAO
Le 24 janvier 2023 (OTTAWA) – Le gouvernement fédéral a annoncé aujourd’hui que le Canada entendait devenir membre à part entière du projet de l’observatoire du Square Kilometer Array (SKAO) pour asseoir sa position sur la scène internationale en tant que chef de file du domaine de l’astronomie. Cette décision se traduit par un rôle de premier plan pour le pays dans le cadre d’un des plus importants projets scientifiques de toute l’histoire, et par de notables avantages pour nos astronomes, nos universités et notre industrie.
« Le SKA sera le réseau de radiotélescopes le plus performant au monde, et les Canadiens contribuent à sa conception depuis le début. Je tiens donc, au nom de la Coalition, à remercier le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne, qui a annoncé cette décision cruciale pour le Canada. On profitera de ses retombées pendant des générations », a déclaré Don Brooks, coprésident de la Coalition et directeur général de l’Association des universités canadiennes pour la recherche en astronomie (ACURA).
Seize pays partenaires prennent part au projet d’envergure mondiale qui comporte l’installation de près de 200 antennes paraboliques en Afrique du Sud et de plus de 100 000 antennes basse fréquence en Australie. La construction du SKA, qui a démarré en juin 2021, devrait se terminer d’ici 2029. Quant à elles, les opérations scientifiques devraient commencer lorsque les travaux seront à mi-chemin. Il a aussi été annoncé que des centres de traitement de données rattachés au SKA verront le jour à travers le monde, dont un au Canada.
« La position de meneur du Canada en astronomie sur le plan international est étroitement liée à l’approche de la Coalition qui veut que les scientifiques, les universités et l’industrie canadienne déterminent ensemble les projets qui permettront au pays de maintenir son leadership. Le SKA figurait en tête des projets qui nous intéressaient le plus depuis une vingtaine d’années. Ce jour est des plus emballant pour la communauté des professionnels de l’astronomie. Cette décision donnera lieu à de très grandes découvertes scientifiques dont les Canadiens entendront parler au cours des décennies futures », a affirmé Christine Wilson, coprésidente de la Coalition et présidente de la Société canadienne d’astronomie (CASCA).
« Pour fidéliser et attirer des chercheurs et des étudiants de haut calibre, les universités canadiennes doivent avoir l’accès aux meilleures installations sur la planète. Dans le milieu de l’astronomie, ceci suppose des partenariats dans le cadre de projets auxquels participent plusieurs pays comme le SKA. L’annonce d’aujourd’hui est particulièrement bonne pour les universités d’ici », a ajouté M. Brooks.
En plus du fait que l’excellence scientifique soit au cœur des activités de la Coalition, l’industrie canadienne a toujours été une partenaire qui reconnaît que les installations de prochaine génération ne peuvent être mises en place que par des experts en conception, en ingénierie et en construction, trois des domaines où s’illustre le Canada.
« L’industrie canadienne procure depuis longtemps la main-d’œuvre qualifiée et les connaissances les plus pointues en ingénierie que nécessite la création d’installations de prochaine génération comme celles du SKA, ce qui mène à des projets dans d’autres domaines. Cette décision est à la fois une victoire pour la science au Canada et une bonne nouvelle pour notre économie et les entreprises d’ici qui fourniront des composantes essentielles au projet », a déclaré Guy Nelson, chef de la direction de Dynamic Technologies Group et coprésident de la Coalition.
La Coalition sera fière de faire connaître les découvertes qui émergeront du projet.
« Le SKA nous fera mieux comprendre l’histoire, les éléments, les conditions et les possibilités de la vie dans l’univers », a précisé Kristie Spekkens, directrice scientifique du SKA au Canada et professeure au Collège militaire royal du Canada et à l’Université Queen’s. « Il existe une synergie prometteuse entre les capacités du SKA et l’expertise des astronomes canadiens qui favorisera certainement plusieurs découvertes révolutionnaires. Cette décision marque le début d’une nouvelle ère pour les astronomes canadiens. »
Le projet du SKAO, tout comme la Coalition, a entre autres pour objectif de promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion et offre des occasions de préparer les prochaines générations de scientifiques et d’ingénieurs. De plus, sa mission consiste à profiter à la société, de la mise sur pied à l’exploitation de ses radiotélescopes de pointe. Des partenariats constructifs et respectueux à l’égard de tous sont tissés avec les communautés autochtones et autres qui vivent à proximité des installations, une priorité énoncée dans le Plan à long terme de l’astronomie canadienne 2020-2030.
« L’annonce faite aujourd’hui bénéficiera de différentes façons aux prochaines générations. Au nom de tous les intervenants du secteur de l’astronomie canadien, je remercie le ministre Champagne et tous les autres membres du gouvernement fédéral qui ont pris part à cette décision », a conclu Mme Wilson.
À propos de la Coalition pour l’astronomie canadienne
La Coalition inclut des représentants de :
- L’Association des universités canadiennes pour la recherche en astrophysique (ACURA), qui compte 20 établissements membres;
- La Société canadienne d’astronomie (CASCA) et;
- L’industrie canadienne, c’est-à-dire des sociétés engagées dans des projets d’envergure liés à l’astronomie.
La stratégie de la Coalition repose sur le Plan à long terme (PLT) pour l’astronomie, un programme canadien décadaire lancé en 2000, puis renouvelé en 2010 et 2020 qui vise à déterminer les projets internationaux qui permettront à notre pays de garder une longueur d’avance dans la sphère de l’astronomie. Grâce au PLT et à l’appui de la Coalition, l’astronomie reste un domaine où le Canada et ses astronomes continuent de se démarquer.
Personne-ressource :
Kristina Farrell – 613 322-9235
kfarrell@tsa.ca