Par Eric Steinbring (Office Gemini Canadien, Conseil national de Recherches Herzberg en Astronomie & Astrophysique)
Support par l’OGC pour la Phase II de Gemini
Vous pourrez recevoir le même soutien amical de l’OGC comme d’habitude, si vous avez récemment obtenu du temps pour le semestre 2025B. Comme d’habitude, les PI ont jusqu’au 18 juillet pour préparer leur programme d’observations pour la phase II via l’outil d’observation (OT) ; le personnel de l’OGC est toujours heureux de répondre aux questions, d’examiner et de vérifier les réglages des instruments et de fournir des conseils sur l’utilisation des conditions du ciel, la viabilité des étoiles-guides, les fenêtres de synchronisation, etc. Et, oui, il suffit parfois de jeter un œil attentif sur un programme pour déceler quelque chose d’anormal, surtout lorsque le processus est nouveau pour le.la chercheur.e principal.e. Nous savons que la courbe d’apprentissage est raide pour devenir compétent avec l’OT : J’y reviendrai plus loin dans cet article.
En outre, à partir de ce mois-ci, l’OGC apportera le même soutien aux programmes Retour-Rapide (=Fast Turnound), qui sont intégrés dans la queue d’observations normale, mais qui étaient auparavant pris en charge par le personnel de l’Observatoire Gemini. Comme toujours, ne tardez pas et entamez le processus (à la fois pour le semestre normal et pour les programmes Retour-Rapide) le plus tôt possible. Votre programme est important pour nous, mais il n’est pas le seul. Veuillez donc toujours inclure le numéro du programme (par exemple GN-2025B-Q-123) dans l’objet de chaque e-mail. Cela nous permet de garder une vue d’ensemble de l’état de tous les programmes et de répondre à chaque itération majeure (c’est-à-dire de vérifier toutes les demandes « For Review » –> « For activation ») en temps utile.
Et potentiellement plus loin dans l’année à venir
Ce soutien supplémentaire est une réponse à la tentative de l’OGC d’aider à faire face aux pressions actuelles en matière de manque de personnel à Gemini. L’incertitude quant au financement de la National Science Foundation (NSF), sous laquelle NOIRLab et Gemini opèrent, est importante et se manifeste dans le processus budgétaire américain de cette année. Cette situation, ainsi que les réductions budgétaires drastiques proposées pour la NASA, ont bien sûr été un sujet de discussion dans de nombreux contextes lors de la récente (et géniale !) réunion CASCA 2025 à Halifax. L’OGC partage les inquiétudes de tous les utilisateurs concernant le paysage international du financement scientifique en ce moment, et suit la situation de près.
Calendrier de Gemini Sud et nouvelles de l’instrumentation
L’arrêt du télescope Gemini Sud a été avancé au 7 juillet juqu’au 1er août afin de répondre à la pression d’un surplus de cibles approuvées pour le mois d’août lors de la réunion de l’ITAC (Comité international d’attribution du temps). Dernièrement, l’une des « étoiles » instrumentales de Gemini-Sud a été GHOST (Gemini High-Resolution Optical Spectrograph). Il a été utilisé par Emily Deibert, boursière de Gemini, pour caractériser l’atmosphère « gonflée » de HAT-P-70 (voir : https://noirlab.edu/public/blog/ghost-spies-jupiter/). Emily reçoit une mention spéciale des Canucks, car elle a récemment publié un livre pour enfants sur le hockey (https://www.emilydeibert.com/books). Et bien qu’aucun programme dirigé par le Canada ne l’ait récemment utilisé, le système d’optique adaptative GeMS et son unique instrument d’imagerie (GSAOI) ont eu plusieurs blocs d’observations au cours de l’année écoulée mais malheureusement presque toutes sous le mauvais temps; la mise hors service de cet instrument vieux de dix ans est envisagée, comme cela s’est produit pour NIFS (Near-infrared Integral Field Spectrograph) du Nord il y a quelques semestres.
Et de nouveaux logiciels : DRAGONS et GPP
La version 4.0 de DRAGONS a été récemment lancée. Elle inclut désormais la spectroscopie proche-IR à longue fente, ainsi que les réductions automatiques de tous les modes d’imagerie et de spectroscopie optique pour Gemini. Seuls quelques modes spéciaux restent des tâches « autonomes » dans IRAF. Nous vous informons qu’IRAF ne sera plus pris en charge une fois que ces modes seront ajoutés à DRAGONS.
Un autre élément prometteur à attendre dans l’année à venir est l’introduction de la plate-forme de programme Gemini (GPP). Il s’agira d’un logiciel unique pour toutes les étapes du processus de prise de données avec Gemini, à commencer par la recherche de l’instrument à utiliser (phase 0) et le processus d’appel de demandes (phase I). Le GPP invitera l’utilisateur.trice à sélectionner une cible, une gamme de longueurs d’onde et des exigences en matière de rapport signal/bruit pour, par exemple, la détection d’une raie d’émission d’une galaxie ou pour atteindre une précision photométrique particulière dans l’imagerie des sources stellaires. Cela permettra d’éviter la sélection des conditions d’observation et de générer directement un squelette d’observation, dès la phase I. Et comme je l’ai promis plus haut, dans la plupart des cas, cette automatisation devrait en fait éviter la nécessité d’une vérification humaine de la phase II, cette connaissance ayant été encapsulée dans le code.